Home sweet home

C’est aujourd’hui la Journée mondiale de l’environnement 2009. C’est donc le jour opportun pour la sortie de Home, le film-événement de Yann Arthus-Bertrand. Tourné dans 54 pays durant 18 mois, ce documentaire sort aujourd’hui dans 181 pays, sur 81 chaines de télévision et en 18 langues. Diffusé dans les salles de cinéma (gratuit ou tarif réduit), en DVD, à la TV et sur internet (YouTube), ce projet de sensibilisation environnemental est destiné à toucher le plus grand nombre.


Voir la version complète d’1h30.

« En 200 000 ans d’existence, l’homme a rompu un équilibre fait de près de 4 milliards d’années d’évolution de la Terre. Le prix à payer est lourd, mais il est trop tard pour être pessimiste: il reste à peine dix ans à l’humanité pour inverser la tendance, prendre conscience de son exploitation démesurée des richesses de la Terre, et changer son mode de consommation.
Nous vivons une période cruciale. Les scientifiques nous disent que nous avons 10 ans pour changer nos modes de vie et éviter d’épuiser les ressources naturelles. »

Touche personnelle assez critique sur ce projet :

Sponsorisé par le groupe PPR à hauteur de dix millions d’euros et distribué gratuitement en salles par Luc Besson, ce projet permet, comme d’autres, de se donner une bonne conscience alors que ces mêmes sociétés participent activement à la destruction de notre planète : la Fnac achète du matériel high-tech en Chine, La Redoute fait rouler des centaines de camions chaque jour, etc. Sans compter que c’est PPR qui va tirer profit des produits dérivés de Home : tee-shirt Gucci à 140€, escarpins Sergio Rossi à 370€, autant dire que l’action n’est pas très philanthrope !

De même pour Yann Arthus-Bertrand qui n’est pas le parfait exemple de modèle écologique : son hélicoptère aurait consommé 1 500 tonnes de CO² pour réaliser ce film. Son passé ne joue pas non plus en sa faveur puisqu’il a déjà suivi le Paris-Dakar et travaillé pour Total lorsqu’il voulait financer son livre personnel.

Malgré cela, l’initiative du journaliste est louable et permettra, faute de changer les choses, de sensibiliser le grand public à ces problèmes environnementaux par l’intermédiaire d’un film aux belles images, de la Terre vue du Ciel. A voir, au moins pour la beauté des prises de vues.