Blog-Note

La suite du voyage devait passer par l’Albanie puis la Macedoine, evitant donc le sud de la République de Serbie. Independant depuis peu, le Kosovo n’a pas tres bonne reputation. Il me paraissait neanmoins tres opportun d’aller visiter ce pays au debut de cette nouvelle liberte pour juger de la situation encore delicate avant les profondes modifications immobilieres et des mentalites. Quelques choses a savoir tout de meme : on ne rentre pas au Kosovo par l’Albanie ou la Macedoine en voulant aller en Serbie par la suite, les douaniers serbes ne reconnaissent pas encore cette independance et refoulent donc toute tentative de passage considerant que notre presence est illegale sur leur territoire ; il est fortement deconseille de faire tamponner son passeport a la frontiere kosovarde si l’on souhaite visiter la Serbie ensuite ; les assurances automobiles ne couvrent pas encore ce nouvel etat, il faut donc souscrire une assurance speciale a l’arrivee (50 euros les 15 jours pour une voiture classique). Passes ces quelques details, mon arrivee au Kosovo a fait tomber tous les prejuges. Premiere halte a Prizren, grande cite multi-ethnique : beaucoup d’Albanais, des Musulmans et encore quelques Serbes. Le centre ville heberge mosquees, eglises catholiques et orthodoxes a quelques pas l’une de l’autre. Une ancienne forteresse ottomane domine la vallee, des restes de la recente guerre sont aisement visibles et des renovations sont en cours. Presence militaire et d’autres organisations pour assurer une securite « juste au cas ou », on ne ressent vraiment aucun danger ou de regard oppressif de la part des habitants. Je n’ai rencontre que des gens accueillants et tres ouverts d’esprit, beaucoup plus qu’en France. On est recu a bras ouverts dans des familles tres solidaires et tolerantes. Beaucoup de choses a dire, peu de temps pour l’ecrire actuellement, il faut en tout cas changer notre regard sur ce nouveau petit pays qui se reconstruit difficilement a cause d’une economie assez pauvre. Prochaines etapes au Kosovo : Pristina (capitale), Mitrovica, Uroševac, Kačanik et peut-etre Peć. Ensuite direction la Macedoine (Skopje, Ohrid, Bitola, etc). Ah oui et ensuite il faudra penser a rentrer..

Rapide coup de gueule contre la pollution du littoral montenegrin. Je passe la frontiere par une petite douane de montagne, il faut payer une eco taxe pour tout vehicule arrivant au Montenegro (10 euros pour une voiture classique). Environ 200m plus loin, je ne gare pour profiter de la vue : poste de TV qui traine sur le cote de la route, des dechets en contrebas, horrible. Et c’est ainsi sur quasiment tout la cote, une decharge a ciel ouvert. Ayant fait halte dans une douzaine de villes et villages, je pense ne pas conclure trop vite sur cette idee. L’interieur du pays, tres montagneux et tres joli, est beaucoup moins concerne par cette pollution, on apprecie grandement les parcs nationaux, lacs et chemins de randonnees menants a des sommets eleves (2500m). Plus de details sur le Mont Noir au retour.

Une journee a suffit pour visiter la capitale bosniaque Sarajevo. Peu de monuments, interdiction de photographier la « maison du President », des gens assez froids, mais cite chargee d’histoire. Beaucoup de monde dans un centre ville pieton entoure de routes surchargees et polluees (impression d’etre a Paris). Les prix de l’alimentaire sont un peu moins chers qu’en Croatie, ceux des Levi’s et Apple Store sont identiques. Passage par Mostar aussi, assez grande ville qui a conserve des batiments en ruine dans son centre urbain, on peut imaginer la violence des combats, beaucoup d’impacts de balles « ornent » les facades. Impressionnant..
Ce matin visite de Dubrovnik (Croatie) avant de faire route vers le Montenegro (baie de Kotor pour commencer).

Le Parc National de Plitivice est magnifique, de superbes paysages entre les lacs, cascades et foret. L’environnement est tres vert, mais des que l’on quitte la zone pour le sud du pays, les prés laissent place a la pinede, l’air est plus sec et pas un nuage a l’horizon. Etape a Zadar ensuite, tour en bateau dans les iles Kornati, arrets a Sibenik, Trogir, Slatine et actuellement Split. Ville industrielle (on ne voit que les raffineries de pétrole depuis la route venant du nord), le centre en bord de mer se révele agreable et riche en histoire. Départ tout a l’heure pour longer la cote adriatique jusqu’a Opuzen avant d’entrer en Bosnie demain pour visiter Mostar et Sarajevo.
Premiere petite galere, une mauvaise chute m’a envoyée faire un tour aux urgences de Trogir, via les pompiers locaux. Le personnel était tres accueillant et soucieux de savoir si mes vaccins étaient a jour. J’en suis sorti sans débourser un centime, le batiment et le matériel sont archaïques mais ils ont fait du bon boulot. Sinon tout se passe bien, rencontre de sympathiques Francais a Split, ca change par rapport aux froids échanges avec les caissieres et autres employés des commerces de Split.

Après une nuit passée au bord de la rivière bordant le chateau d’Otočec près de Novo Mesto (Slovénie), la visite de Zagreb (Croatie) a été faite en six heures. Les monuments sont intéressants mais je ne ressens pas l’ambiance chaleureuse de Ljubljana. Le beau temps est au rendez-vous, j’annule l’étape Rijeka pour aller au parc national des lacs de Plitvice (voir les photos). Ensuite direction Zadar sur la côte adriatique.

Une bien bonne journée (et nuit) supplémentaire en Slovénie : une marche en montagne, un peu d’escalade, des sauts depuis des rochers au bord d’une cascade dans une eau glacée, une statue de la Ste Vierge qui fait un saut de l’ange dans une église, freesbee en centre ville, une fête underground dans une ancienne usine de fabrication de vélos, du squat dans un quartier d’anarchistes au coeur de Ljubljana, écoute d’un DJ russe qui mixe techno avec musique des Balkans, découverte du rap roumain, etc. Départ pour Zagreb maintenant via Novo Mesto (SLO).

C’est parti pour un mois de promenade, direction Vérone en Italie en traversant la Suisse. Première vraie étape du circuit pour aller voir le célèbre balcon de Roméo et Juliette. La suite dès que possible.