BMW 325 TDS, le diesel qui fait oublier l’essence

bmw 325 tds tunning photo

La sortie, voilà dix ans, de la première BMW à moteur diesel (la 524 TD) a fait hurler les « BMistes » purs et durs. Depuis, les préjugés ont peu à peu disparu, pour faire place à un engouement, qui s’est particulièrement développé en France.

Après la 325 TD, commercialisée en juillet, BMW propose, dès la semaine prochaine, la TDS, dont les performances n’ont rien à envier à bien des berlines essence. La puissance de son moteur (143 chevaux) correspond d’ailleurs à celle de la BMW 323i (essence) de 1981. Ce six-cylindres turbocompressé est le plus puissant de sa catégorie (2.500 cm3) et la 325 TDS est la plus rapide des voitures diesel (214 km/h).

La berline bavaroise avale les kilomètres avec facilité, souplesse et sobriété. Sur un parcours mixte, comprenant autoroute, villes et petites routes sinueuses, la consommation moyenne reste en deçà des 7 litres de gazole. Sur les autoroutes allemandes, où l’on peut flirter avec le 200 au compteur, 8 litres aux 100 suffisent. Si la dernière-née des ateliers de Munich peut rouler très vite dans de bonnes conditions de confort, elle sait aussi se montrer très souple, tant en maniabilité qu’en reprises. Avec 9,4 s pour aller de 80 à 120 km/h, aucun problème de dépassement et le confort de conduite reste toujours agréable malgré le comportement sportif.

Certes, l’équipement de série est remarquable : ABS, direction assistée asservie au régime moteur, essuie-glace à intermittence variable en fonction de la vitesse, verrouillage central des portes, du coffre et de la trappe à essence, vitres avant et rétroviseurs électriques… Toutefois, le prix (175.000 francs) refroidit l’enthousiasme de l’acquéreur potentiel. L’équipement intérieur ne souffre aucun reproche, mais, à ce prix-là, on pourrait offrir la radio. De plus, seule la suspension sport est proposée en option (1.800 francs). La version Pack offre l’Airbag, le climatiseur avec microfiltre, les phares antibrouillards, le siège passager avant réglable en hauteur… mais il faut ajouter encore près de 12.000 francs.

Néanmoins, à prix égal, la TDS (7 CV fiscaux) offre un amortissement financier plus rapide que celui d’une berline essence.

PIERRE MICHAUD – 1993